16 octobre 2015. À partir de 9 h, Anne-Sophie et Gilles sont sur le pied de guerre : les premiers exemplaires de Comme deux sœurs, le premier roman de l’israélienne Rachel Shalita, premier livre de l’Antilope, sont attendus.
Les minutes passent, la tension monte. Le livre va-t-il être conforme à nos espérances ? Des heures à comparer différentes qualités de papier, tester l’effet de la couverture sur une table de librairie, calculer la largeur du dos pour que la couverture épouse exactement l’épaisseur des cahiers intérieurs. Le pelliculage de la couverture sera-t-il réussi ?
Pour patienter, Anne-Sophie révise la traduction du prochain livre, Gilles peaufine la liste des journalistes littéraires auxquels les premiers exemplaires de Comme deux sœurs sont destinés.
Coup de sonnette. Le livreur entre, muni d’un bon de livraison. Douze cartons contenant vingt-quatre exemplaires s’empilent dans l’entrée.
Pourboire.
– Merci
– C’est notre premier livre…
– Mabrouk !
La porte refermée, Anne-Sophie se précipite. Elle ouvre un carton, dégage un exemplaire, l’inspection commence.
Soupir de soulagement. « Tout va bien ». Puis : « Il est magnifique ! »
Embrassades. Mazel tov ! Gilles sort le champagne. Ivresse des commencements.